Débuter la rando en itinérance c’est parfois un peu intimidant, on ne sait pas trop quel matériel prendre, on hésite sur certaines choses,… En un mot on a peur de se planter!
Alors démarrez avec les meilleures bases en suivant ces quelques conseils.
1. La question de l’eau
S’il y a bien un point crucial, indispensable, fondamental c’est bien celui ci : l’eau c’est l’élément qui doit dicter vos tracés.
Sachez que sur une journée de rando vous pouvez dépenser jusqu’à 10 litres d’eau, pensez donc à en prendre suffisamment avec vous et surtout anticipez les points de ravitaillement! La déshydratation c’est la baisse de régime assurée!
Vous avez le choix entre vous ravitailler en eau directement potable : cafés, commerces, resto mais ça va vous obliger à passer chaque jour par un village.
Mais vous pouvez aussi purifier l’eau trouvée dans la Nature. Il existe plusieurs manière de le faire : faire bouillir l’eau (prévoir un récipient en métal et un réchaud), des pastilles micropur, un stéripen, un filtre céramique (sawyer mini, befree, Lifestraw sont parmi les plus utilisés).
Faire bouillir l’eau est un moyen simple et efficace de désinfecter l’eau, c’est une technique qui a déjà sauvé des millions de personnes et qui en sauvera encore des millions. Seul inconvénient c’est que l’eau bouillie n’a pas un très bon goût. Cependant ça fonctionne avec tous les pathogènes sans matériel spécifique, ni produit. La solution roots par excellence.
Au final chacune des méthode a ses avantages et ses inconvénients mais le point principal est d’avoir toujours de quoi avoir de l’eau en suffisance. Sachez également qu’il n’y aucun moyen sur le terrain d’éliminer les polluants chimiques, choisissez donc votre point d’eau avec soin (le plus proche de la source possible, éloigné des zones agricoles, sans habitations en amont,…)
2. La pelle à caca
Sujet O combien important dans nos régions surpeuplées. Faire sa crotte dans les bois est tout un art!
La méthode est simple : on creuse un trou (avec la pelle à caca ou un simple bâton) de 10-15cm. Pas assez profond et ce sera déterré par les animaux, trop profond et votre « offrande » à la forêt mettra plus de temps à être digérée par la vie du sol. On fait sa petite affaire et on rebouche. Ni vu, ni connu, on laisse l’endroit visuellement intact.
Et le papier dans tout ça? Alors on l’enterre, on le reprend avec soi dans un sachet dédié ou on le brûle (prudemment) mais surtout, surtout on ne le laisse surtout pas traîner à la vue de tout le monde!
3. Une carte
En règle générale ayez toujours une carte de la zone sur vous. En papier ou en version électronique peut importe mais ayez de quoi vous repérer au moins approximativement.
Avec le gsm prenez le temps de télécharger la carte pour l’avoir à disposition même sans réseau… c’est toujours dans les zones sans réseau qu’on se perd! 🙂
Et n’oubliez pas qu’un gsm ça tombe à court de batterie, ça craint l’eau et les chocs
4. Le bonnet, même en été!
Vous saviez que notre corps évacue jusqu’à 30% de sa chaleur via la tête?
Certes en été, en pleine journée, durant l’effort pas besoin du bonnet (au contraire) mais ne l’oubliez pas pour passer une nuit au chaud dans votre sac de couchage.
Dans le même état d’esprit une grosse paire de chaussette en laine pour dormir c’est un luxe incomparable!
5. Choisir du bois sec!
Alors s’il y a bien un truc qui nous fait râler chez B vouaK c’est d’arriver sur une aire de bivouac et de constater que la majorité du bois ramassé qui traine sur l’aire est du bois encore vert! C’est dégrader la forêt pour récupérer quelque chose qui ne brulera pas, ou très peu!
- Le sol est humide, vous n’y trouverez donc que peu de bois sec. L’idéal ce sont les branches qui sont resté coincées dans les branches basses lors de leur chute.
- Le bois sec casse net avec un bruit… sec et ne plie pas.
- Le bois vert est plus lourd que le bois sec
- Si vous grattez l’écorce avec l’ongle il ne doit plus y avoir de partie verte
- Le bois recouvert de mousse n’est jamais sec!
Un bois vert ou humide ne vous chauffera que très peu, il vaut mieux avoir moins de bois, mais sec qu’un gros tas de bois humide.
Voila, c’est terminé pour ces quelques conseils, vous avez de quoi débuter la rando sur de meilleures bases. Et n’oubliez pas il n’y a qu’un seul outil qui soit indispensable pour profiter de vos aventures : il se trouve entre vos deux oreilles! Le reste n’est qu’accessoire (bon… ça facilite parfois drôlement la vie quand même 🙂 ).